Connu, et reconnu, comme un poète majeur du Romantisme français, Lamartine a été aussi un homme politique, un rêveur égaré hors de son domaine et promis aux fatales bévues de l’innocent, et, dans les affaires civiques, un de ces très grands qui, les pieds sur terre, savent en même temps regarder loin et apprécier avec exactitude la quantité d’idéal que l’on doit pouvoir, à telle date, insérer dans le réel ; un de ceux qui, « politiques » pour de bon, restent « mystiques ». Nous essaierons de décrire la réalité de l’homme politique, parfois décisif (cf.1848 et incompris, que fut ce grand écrivain et poète. Il a opté, il a parié, quant à lui, dans le noir, résolu à faire comme si Dieu existait, à travailler comme si l’effort humain servait à quelque chose.